Nouvelles du Togo: novembre 2010

Extrait de la lettre reçue mi-novembre de l'OCDI (Dapaong-Togo) avec les rapports d'utilisation des sommes mises à la disposition des 17 paroisses du diocèse ainsi qu'à l'association 'Vivre dans l'Espérance'

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Voici un extrait de la lettre reçue de l’O.C.D.I.

(Organisation de la Charité pour un Développement Intégral), diocèse de Dapaong (Togo) :

 

          " Nous venons de recevoir des paroisses de notre diocèse

      les rapports d’utilisation des sommes mises à leur disposition

                  au mois de juin 2010 pour les aides aux enfants

                                dans le cadre de notre projet.

 

 

 

Nous partageons votre idée qui consiste à ne pas établir de parrainages individuels pour éviter de créer des inégalités voire des conflits. Pour une démarche collective, nous avons collaboré avec les 17 paroisses du diocèse et l’Association ‘Vivre dans l’Espérance’ pour donner des aides aux enfants issus des familles plus pauvres. Tous les enfants qui ont bénéficié de notre projet sont de vrais pauvres nécessiteux. Parmi eux se trouvent de nombreux orphelins. Dans le but d’éduquer aussi les enfants ou pour leur apprendre à gagner leur vie à la sueur de leur front, comme nous avons l’habitude de le dire, nous avons exigé que les enfants fassent un petit travail, pendant quelques jours, avant de recevoir une somme d’argent correspondant approximativement au travail effectué. Nous ne voulons pas habituer les enfants à la gratuité surtout que les enfants en France se privent de certains besoins pour participer financièrement à ce projet de Solidarité et de Justice pour les autres enfants du monde.

 

dessin2010_3_reduit dessin2010_3_reduit   Pour cette année 2010, au total 1 081 enfants ont bénéficié des fonds que vous avez mis à notre disposition. Les petits travaux réalisés par ces enfants dans les paroisses et au Centre de l’Association Vivre dans l’Espérance sont l’entretien des routes, le sarclage des champs des personnes âgées, l’élagage des arbres, la fabrication des briques en terre, le nettoyage des cours des églises et des presbytères, la plantation d’arbres etc…

 

Les sommes reçues par chaque enfant leur ont permis d’acheter des fournitures scolaires et/ou de payer les frais de scolarité, ou de faire confectionner la tenue scolaire.

 

dessin2010_2_reduit dessin2010_2_reduit  Le projet « Un cadeau pour moi ? Un cadeau pour lui ! » a soulagé

de nombreuses familles par le soutien de scolarité de leurs enfants.

Il faut dire que sans ce soutien certains enfants allaient rencontrer

des difficultés pour poursuivre leurs études faute de moyens.

 

Nous tenons à vous remercier très sincèrement au nom des enfants

et des familles bénéficiaires de votre aide…"

 

Monsieur MOUTORE Léne Georges

Secrétaire général O.C.D.I. Dapaong »

 

Le courrier est accompagné du rapport financier, et des rapports des différentes paroisses, avec la liste des noms des élèves aidés, des sommes reçues et du petit travail manuel demandé aux enfants, ainsi que de nombreux dessins pour remercier les donateurs du diocèse de Cambrai ayant participé à ce projet.

 

L’Association Vivre dans L’Espérance fait une analyse de la situation en cette fin de septembre 2010 :

 

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   « La plupart des personnes vivant avec le VIH/SIDA (en abrégé PVVIH), souffrent de l’anxiété, du stress et du dédain d’une partie des populations. Des analyses complémentaires ont révélé que la pandémie affecte au Togo plus de femmes que d’hommes laissant des orphelins dans les rues et sans support[1]

 

   

La subordination socio-économique des femmes ainsi que la précocité des rapports sexuels chez les filles sont des déterminants qui font que les iniquités dues au SIDA ont un visage féminin au Togo. Des pratiques culturelles telles que le lévirat[2] et la polygamie exposent davantage les femmes au VIH/SIDA. La méconnaissance des bonnes pratiques de prise en charge de PVVIH[3] et des OEV[4] ainsi que les informations inexactes sur le VIH / SIDA exposent les personnes séropositives ou malades de SIDA à la discrimination et à la stigmatisation tant en milieu hospitalier que dans les communautés.

 

Pour faire face à cet état de fait, l’association a proposé une réponse pour contribuer à l’amélioration de la qualité de vie des PVVIH et des OEV du diocèse de Dapaong :

-          Des activités champêtres : Les orphelins et enfants rendus vulnérables de l’association ont été, pendant les vacances, aux champs afin de pouvoir intégrer ce volet dans leur vie au quotidien.

-          Le reboisement : l’association dispose d’un champ sur 4 ha, et pour les vacances utiles, un reboisement de 1000 plants d’acacia a été organisé, leur permettant de s’épanouir dans une activité récréative. Ceci a duré 3 jours.

-          Encadrement des OEV au camp des vacances : dans le souci de permettre un échange entre les orphelins des autres milieux du pays, un camp de vacances d’une semaine a été organisé à Pagala, dans une localité située à 350 km de Dapaong. Ce camp a regroupé 72 orphelins venus de tout le pays. Les enfants ont eu à échanger sur leur vécu et ont appris la fabrication des objets d’art. Ils ont eu plus de jeu d’épanouissement que de travaux !

 

dessin2010_4_reduit dessin2010_4_reduit   Les activités des vacances nous permettent de découvrir les enfants dans leur milieu de vie, ce qui permet aux responsables d’instaurer un suivi, un dialogue et de proposer des approches de solution. Les séances d’activités en groupe permettent aux enfants de sortir de l’isolement lié au choc du VIH. Les séances de groupe de parole créent un esprit de partage et de confiance, ce qui permet à chacun de partager son vécu quotidien avec pour effet un soutien mutuel au sein du groupe.

 

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 Les demandes d’aide sont de plus en plus nombreuses, le nombre d’orphelins et enfants rendus vulnérables est sans cesse croissant…Il faut intensifier et renforcer notre aide aux OEV… »



[1] 8 hommes pour 10 femmes

[2] Coutume selon laquelle les veuves d'un mari défunt deviennent les épouses de ses frères.

[3] PVVIH = Personnes vivant avec le VIH

[4]OEV =  Orphelins et Enfants Vulnérables

Article publié par Marie-France GUERIOT • Publié le Jeudi 30 décembre 2010 - 15h30 • 4828 visites

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